Twin Pikes

Me rendant au cinéma un dimanche soir accompagné de ma copine sans trop savoir quoi aller voir, et en oubliant qu'un chef-d'oeuvre se cache parmi la liste de films proposés, nous voilà hésitant. Que choisir?

Ma chère et tendre me glisse alors à l'oreille:

- Et si on allait voir Annabelle? ...
- Annabelle? Le spin-off de la comédie The Conjuring? Je suis pas trop chaud, par contre Gone Girl ça me tente vachement bien, le dernier Fincher, le papa de Seven, Fight Club, Zodiac, ... Tu peux me laisser choisir le film pour une fois :) (Faites pas semblant les gars, c'est souvent la fille qui a le dernier mot question sortie ciné !)

Une demi-heure après, à attendre que la séance démarre en bouffant 2 Kg de pop-corn compulsivement, voilà que le film commence. Putain quelle claque ! Se retrouver devant un thriller d'une telle puissance comme Fincher en a le secret. Bousculer les codes, les modifier, les magnifier, les sublimer.

Parce qu'on est bien devant un thriller au scénario tout ce qu'il y a de plus classique à la base. La femme du personnage principal disparaît mystérieusement, 2 inspecteurs trouvent la scène du crime louche, le mari est pointé du doigt, ... mais là où Fincher est un génie, c'est la manière avec laquelle il redistribue les rôles de bons et mauvais tout au long du film. Tantôt victime, tantôt bourreau, sentiment renforcé par les médias dans le film et sa faculté à détenir un équivalent de la parole divine.

Bref, il prend un malin plaisir à manipuler le spectateur, sans pour autant, le prendre pour un débile à coup de twists vaseux comme dans la majorité des thrillers tout venant. Merci Fincher, d'avoir joué avec moi !

Sinon niveaux acteurs, Affleck joue parfaitement le mari benêt, Neil Patrick Harris parvient à me faire oublier Barney Stinson (Quoique, j'ai ri la première fois), et Rosamund Pike crédible à 200% dans son rôle, jolie prouesse.

A consommer sans modération !