Amy pour la vie
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Amy est enlevée, elle est partie, le jour de son cinquième anniversaire avec Nick, c'est comme si la jolie donzelle s'était volatilisée, mais c'est loin d'être aussi simple, c'est loin d'être aussi con.
L'ambiance malsaine règne, on ne s'y sent pas tellement détendu, le chat n'est pas noir, c'eût été trop simple.
Des verres, ou des merdes, voici ce qu'ont ces putains de malotrus à la place de leurs globes oculaires, ces déchets, ces souffleurs agrémentant la braise médiatique engendrée par la disparition de la bien-aimée Amy sans amis.
Cette présentatrice, cette blonde prout-prout, il est bien facile de lui cracher dessus, à Nick, mais regarde toi, garce inhumaine, de quel droit ces gens se permettent de juger du comportement de Nick, ont-ils perdu leur bien aimée eux, l'ont-ils vraiment aimé, l'aiment-ils toujours, Nick y est perdu, dans les méandres du mariage.
Un formidable bouquet, le mariage, bien joli en apparence, comme cette banlieue...
Ne jamais se perdre, Fincher nous l'impose, une simple obligation à comprendre une histoire aussi complexe, à rester dans son putain de petit siège rouge, devant cette noirceur, ces notes subtilement bien placées, Fincher agite, Fincher agit, Fincher revit.
La belle est saisissante, Rosamund Pike, je la connaissais pour avoir jouer dans de la merde franchouillarde mais assumée et dans du loufoque, pas spécialement révélateur, mais ici tout y est : l'espace est assez grand pour lui laisser la place d'exercer son talent de femme détestable, parfaite de bout en bout.
Ben Affleck copie, copie Rosamund... Chapeau !
Tout le monde s'est fait piéger, tout le monde piège, Barney, c'est les couilles à l'air que ça finira, son dernier est passé pour un délinquant sexuel, le pauvre...
On a bien du mal à lui reprocher quelque chose au dernier Fincher, sa longueur si l'on veut pinailler, mais ce serait faire preuve de mauvaise foie, l'espoir renaît en cette fin d'année, et de surcroît ce fabuleux Gone Girl sera l'occasion pour les déserteurs de Ben et de Fincher de gentiment fermer leur orifice permettant de se nourrir, ou alors de le laisser ouvert face à tant de maîtrise.
Du boulot de maître, c'est moi qui vous le dis.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2014, Hey Ray, fais tourner la bleue !, Fincher est fiché et Deux-mille-dix-huit
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le 20 oct. 2014
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