En haut de la montagne se trouve le Jodorowsky sacré, l'immortalité artistique, les chemins qui y mènent sont dérangeants, sinueux, dégueulasses et malsains. Les routes partent dans tout les sens, mais se résolvent tous par une des meilleures conclusions jamais balancées, simple, mais osée.
Certains font du fric avec leur merde, d'autres font de la merde avec leur fric...
Un monde où des soldats romains obèses font boire des gens pour les mettre à poil, un monde composé de scènes, pas de réel rapport, pas de réel lien, si ce n'est l'immortalité promise par cet étrange alchimiste, Jodorowski lui même, engageant des inventeurs pétés et des sectionneurs de burnes, un monde où les putes ont douze ans...
La notion de cinéma, Jodorowski s'en balance, il lave le cul de Jesus devant le regard amusé mais non moins contemplatif d'un hippopotame, même plus de sens, même plus de notion des décors, le film transcende bien plus que lui même, la peinture, la musique, mais surtout l'imaginaire.
Beaucoup de déserteurs, à en remplir un désert...
On lui reprochera à Alejandro, on lui reprochera de faire n'importe quoi, mais la probabilité que le résultat puisse donner quelque chose d'aussi intéressant, satirique et onirique est aussi grande que de voir une armée de crapauds se préparer à la guerre, oh wait...
Certains portent l'habit mais n'ont pas les couilles pour, d'autres ne porte que le slip, mais sont bien plus aptes à commander.
Peut importe, que vous ayez pris l'A254 ou bien la départementale, la destination est la même,la Montagne Sacrée, l'immortalité, ou bien la vérité, le LSD, le talent exposé. Le voyage s'arrête aussi violemment qu'il avait commencé, un manchot qui sort de ton trou...
Du sexe, de la violence loin d'être cachée, une collection de testicules, une initiation d'enfants guerriers, une machine à baiser, il est sûr qu'on est devant quelque chose d'unique, soit un simple autiste qui balance n'importe quoi dans son film, soit un génie, un génie capable de nous faire vivre une expérience au delà du film, une montée, puis une rechute.
Une oeuvre d'art.