La Communauté de l'allumé.
Comme le disait régulièrement, et avec raison, un ami à moi, il y a plus d'accords dans l'intro de « Tornado of souls » de Megadeth que dans toute la discographie de U2. Et on peut reprendre cet adage et se dire qu'il y a plus d'idées dans ce film de Jodorowsky que dans toute la filmographie de Kubrick.
Je ne vais pas te mentir, il faut aimer voyager. Et faut aimer les voyages mouvementés qui secouent et donnent envie de rentrer vite fait bien fait à la maison.
Des décors de dingue, des culturistes en porte-jarretelles, un musée de la couille, de la folie pure, douce aussi, escalader une montagne et la baiser aussi.
Faut aimer le baroque et le coloré, en croire ses yeux quand ce type fait cohabiter la pisse et une fleur qui pousse dans une main. Faire défiler des militaires avec des oriflammes en lapins crucifiés, danser des crapauds sur de bien jolies chansons du IIIème Reich, le tout photographié par des touristes en goguette. Faut pas cligner des yeux de peur d'être largué, parce que faut pas chercher ce mec est d'ailleurs.
Faut les voir ces types déguisés en centurions romains, et ce gros mec en Vierge Marie, qui te vendent des crucifix à accrocher au-dessus de ton lit. Faut le croire quand de petits zozios s'envolent des plaies des fusillés. Une phrase comme : « un vieux enlève son œil de verre et le refile à une enfant-pute » ça semble ne vouloir rien dire, pourtant, c'est précisément le genre de délires qui habitent ce film.
Se faire savonner la rondelle -littéralement- par une nubienne dans une piscine sous l’œil perplexe et un peu rieur d'un hippopotame, faire de l'or avec ton caca.
Il y a plein d'animaux, des crocodiles, des araignées, des poissons rouge, des chameaux, des canards, des serpents, des étoiles de mer, un chimpanzé, un tigre, un puma, des abeilles, des fourmis ou des éléphants, et accroche toi, il y a même des hommes.
Djieke.
(qui jure qu'il n'a rien fumé).