l'anti feminazi

Ce film est vraiment terrible car il ose aborder un thème pas du tout politiquement correct : le changement de paradigme de la société avec le féminisme et les revendications des minorités.
Si on regarde bien, on se rend compte que les personnages masculins, à l'exception du héros dont c'est l'histoire et l'avocat noir, qui est donc noir, sont des potiches. Les nouveaux héros qui tirent les ficelles sont toutes les femmes du film et cet avocat issu d'une minorité ethnique. L'homme blanc, l'ancien héros de jadis, se retrouve en la personne de Nick ( Ben Affleck) pris au milieu de tout ça et ne contrôle plus rien de sa vie. Il est complètement dépassé et dominé par le nouveau paradigme de cette société. Tout comme d'ailleurs l'autre personnage incarné par Neil Patrick Harris, mais qui lui fait encore plus pot de fleur.
Nick devient la marionnette entre les mains de sa femme, sa sœur, la policière, sa maîtresse, la journaliste TV, la mère de sa femme, la femme qui le prend en selfie... Toutes les femmes autour de lui régentent sa vie.
L'assistant de la policière est la marionnette de la policière, les flics hommes qui auditionnent Amy sont les marionnettes d’Amy, le copain de la fille dans le motel est la marionnette de la fille, le père d'Amy la marionnette de sa femme, le père de Nick est lui carrément malade...

Plus qu'une histoire de couple, ce film est un témoignage de cette transition culturelle où l'homme désormais est celui qui doit sourire sur les photos et être poli et aimable en toutes circonstances, ce qu'on demandait aux femmes il n'y a pas si longtemps, et qu'on reproche à Nick car ça fait de lui quelqu'un d'insensible. Et la femme l'être dominant.
C'est d'ailleurs le titre "gone girl" et pas "gone wife", la fille dominée et obéissante n'est plus là. Elle est remplacée par quelqu'un d'autonome et d'équitable comme sa soeur ou la flic, ou bien par une féminazi comme le sont les autres femmes de ce film.