Amy pour la vie
Brillantes, les surfaces de verre et les chromes étincelants des 4x4 d’une suburb impeccable du Missouri. Brillante, la photographie d’un univers bleuté, haut de gamme, au glacis de magazine. Beaux,...
le 22 oct. 2014
225 j'aime
22
Ce qui aurait pu être une histoire simplette à la canadienne qui passe l'après-midi sur TF1 s'avère être une alchimie parfaite entre critique sociale et observation d'une folie monstrueuse. Des sujets assez familiers pour l'un des réalisateurs les plus influent de notre temps, qui s'en donne à cœur joie avec ce film.
En effet, tous les ingrédients de Fincher sont présents: un aspect visuel irréprochable, la modernité, une critique sociale assez marquée et un psychopathe.
Tout d'abord, la critique sociale, qui fait l'objet du film. Que serions nous sans les médias? Ils sont le premier facteur de ce que l'on peut savoir ce qui se passe dans le monde aujourd'hui. Néanmoins, il se trouve qu'ils peuvent être manipulateurs, en jouant sur l'opinion et notre réaction primaire face à une nouvelle: le manque de réflexion. Ce fait n'est jamais très flagrant mais résulte de petits détails. Dans Gone Girl, Fincher grossit ces détails et montre à quel point les médias peuvent jouer sur l'avis des gens, même si les faits qu'ils dévoilent sont totalement faux. L'inscription sur l'affiche du film prend alors tout son sens.
Cette critique est ensuite agrémentée de la démonstration extrêmement bien ficelée de l'enquête d'un drame passionnel et de la folie psychopathe. Nous nous mettons alors dans la peau de Nick Dunne. Que peut-il bien se passer dans la tête d'Amy? C'est un personnage bien sombre et mystérieux que nous fait découvrir Fincher, ce qui fait le deuxième objet du film, et ce qui renvoie à ces autres œuvres comme "Zodiac" ou "Seven".
Enfin, l'aspect artistique est toujours aussi impeccable. Une image fluide, calme, sombre et bleutée dans un décor moderne, propre et ensoleillé, dans un quartier riche et issu du rêve américain. Les passages choquants ne peuvent qu'être plus efficaces.
La musique renforce la modernité du film, composée par Atticus Ross et Trent Reznor, membres du Nine Inch Nails. Un genre de musique qui fait toujours son effet, notamment récompensée quatre années auparavant aux Oscars pour le film "The Social Network".
Voici donc un film plein d'atouts et de modernité sur tout les aspects, une grande œuvre.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2014, Les films aux meilleures bandes originales, Les plus belles affiches de films, Les Films du mois de Rock & Folk et Top Films, la suite
Créée
le 16 mai 2016
Critique lue 420 fois
8 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Gone Girl
Brillantes, les surfaces de verre et les chromes étincelants des 4x4 d’une suburb impeccable du Missouri. Brillante, la photographie d’un univers bleuté, haut de gamme, au glacis de magazine. Beaux,...
le 22 oct. 2014
225 j'aime
22
David Fincher, Il a fallu attendre que tu entres dans ta cinquième décennie pour réaliser ton plus beau film, il faut dire que contrairement à certains je ne t'ai jamais réellement voué un culte...
le 10 oct. 2014
183 j'aime
12
D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...
le 10 oct. 2014
172 j'aime
35
Du même critique
Ce qui aurait pu être une histoire simplette à la canadienne qui passe l'après-midi sur TF1 s'avère être une alchimie parfaite entre critique sociale et observation d'une folie monstrueuse. Des...
Par
le 16 mai 2016
8 j'aime
2
C’est une question que vous vous poserez très certainement si vous allez voir le film de ce tout nouveau réalisateur, Sydney Lumet. Vous avez sans doute déjà vu cette histoire saisissante de ces 12...
Par
le 25 avr. 2017
2 j'aime
2