Gonin par Joro Andrianasolo
5 hommes qui décident pour diverses raisons (perte d'emploi, dettes colossales, vengeance ...) de piller un gang de yakuzas ... évidemment tout ne se passe pas comme prévu. Les gangsters décident de retrouver les voleurs en engageant deux tueurs professionnels.
Un portrait très dérangeant du monde impitoyable des yakuzas, là où personne n'échappe à la vengeance. C'est horriblement glauque. Et le pire c'est que ça passe presque pour une comédie durant la première heure du film où les situations burlesques pleuvent (la rencontre entre Bandai Sato et l'ex-employé de bureau, la scène où il joue au justicier dans la boite de nuit).
Ces angles de caméra, les terribles révélations sur la famille du sans-emploi ... et ces scènes de sexe plus ou moins consenties dans des situations plus que malsaines, notamment celle du couple de tueurs à gage gay qui intervient tardivement dans l'intrigue (l'homosexualité est d'ailleurs un thème sous-jacent du film) ...
On pourra lui reprocher certaines longueurs, comme je l'ai expliqué plus haut, il met du temps à véritablement installer son atmosphère angoissante, un peu comme Audition, dans un autre registre. Un cocktail dérangeant qui plaira ou pas, mais qu'il faut absolument voir si on aime les thriller asiatiques. Chapeau à Kitano, parfait dans son rôle de tueur tordu.