En général, ce film m'a déçu. L'histoire n'a rien d'original (eh oui ! c'est exactement la même qu'Hibernatus, avec Louis de Funès). L'acteur principal n'a que deux expressions à son répertoire. La réalisation utilise divers effets (surtout des accélérations) qui alourdissent sa narration.
Il y a deux choses qui sauvent l'ensemble. D'abord, l'actrice qui tient le rôle de la mère, qui est formidable, subtile, émouvante.
Et la dernière demi-heure. Le film semble prendre une autre dimension lorsque la mère sort et au moment où elle avoue ses propres mensonges. La machination montée par le fils s'emballe, au risque de devenir absurde (prétendre que les Allemands de l'Ouest fuient en masse le régime capitaliste pour se réfugier dans le paradis socialiste est extrêmement osé), rappelant l'incroyable mauvaise foi de la propagande soviétique. De là à dire que tout n'était que mensonge dans les mpays de l'Est...
L'ambiguïté s'accentue quand la mère est prévenue que tout n'est que mensonge, et qu'elle continue à faire semblant d'y croire. On se pose alors la question : ce mensonge, à qui est-il destiné ? A la mère ? Ou au fils lui-même ?
Et enfin, le mensonge de la mère et les retrouovailles avec le père apportent enfin une dimension plus émouvante au film. Il était temps, car les deux tiers du film sont plutôt ennuyeux.