Quand on aime l'Angleterre, on aime les films de Richard Curtis, et quand on aime le rock, on ne peut que succomber au charme de ce "Good Morning England" - titre à côté de la plaque, mais l'original était intraduisible… Plus de deux heures à revivre l'épopée sublimée des radios pirates qui émettaient depuis la Mer du Nord, et leur affrontement avec le gouvernement, en écoutant les Kinks, les Stones, les Who… et en se gondolant aux blagues irrésistibles d'une bande de DJs allumés… Je connais de bien plus mauvaises manières de passer le temps qu'avec un large sourire en travers de la figure, avec les larmes aux yeux - de bonheur, oui de bonheur - et avec les fesses qui ont du mal à tenir en place dans le siège de cinéma. Alors, bon, une fois redescendus sur terre, on veut bien admettre que le scénario n'est qu'une imparable machine à sensations, accumulant les clichés comme Curtis l'a déjà si bien fait dans son "Love Actually", et que le film aurait pu faire une bonne demi-heure de moins et y gagner (cette fin "patriotique" est bien maladroite !)… Sauf que, moi, je n'ai jamais eu envie d'en descendre, de ce bateau. Peut-être parce que, moi aussi, comme les millions d'Anglais que l'on voit frémir, rire, pleure et danser au son de Radio Rock, "my life was saved by Rock'n'Roll !" Rock'n'Roll !!!! [Critique écrite en 2009]