La fille du réalisateur Roger Donaldson (auteur de quelques blockbusters plus ou moins sympathiques de « La Mutante » au « Pic de Dante » dans les années 90 et le début des années 2000) réalise ici sa première œuvre avec « Good one ». Présenté à Sundance et à Cannes dans le cadre de la section parallèle de la Quinzaine des réalisateurs, son film coche toutes les cases d’un certain cinéma indépendant que quelques cinéphiles trouveront passionnant mais que la grande majorité du public va considérer comme chiant au possible et proche du néant. Et nous en faisons clairement partie. C’est bien simple, il ne se passe strictement rien durant l’heure et demie que dure ce film. Alors certes, le long-métrage a le mérite d’être court mais cela ne suffit pas à en faire quelque chose de regardable même si on ne s’ennuie étonnamment pas trop durant la projection grâce à quelques situations et dialogues sympas ainsi que de jolis paysages forestiers. Mais cela ne fait pas un film. On suit donc une jeune fille qui accompagne son père et le meilleur ami de celui-ci un weekend en randonnée. Et c’est à peu près tout...
Alors oui, ce que l’on pourrait appeler un micro évènement va nous sortir quelque peu de notre torpeur lors du dernier quart du film car il faut bien quand même donner quelque chose à manger au spectateur. Mais la manière dont cela va être traité en plus d’une conclusion abrupte et nébuleuse au possible va venir confirmer notre impression grandissante durant tout le film : « Good one » est une œuvre qui ne raconte quasiment rien et le fait mal. Quant à cette minuscule pique contre la masculinité toxique qui semble être son firmament (!) elle est vraiment ratée. Sous ses apparats de film sensible et doux et en voulant jouer la finesse, Donaldson touche surtout le néant. Et son premier essai de rentrer les deux pieds joints dans tous les clichés les moins flatteurs du cinéma d’auteur un brin prétentieux et surtout vide comme une coquille. Heureusement, les interprètes sont très justes, on peut au moins se satisfaire de cela, et surtout la jeune Lily Collias. Une petite révélation qui sauve (un peu) cette première œuvre vraiment peu intéressante de l’oubli le plus total. Le genre de film qui nous fait nous demander ce qui se passe parfois dans la tête des producteurs qui achètent une œuvre comme celle-là.
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