S'inspirant de l'autobiographie de Dian fossey, la célèbre anthropologue ayant consacré sa vie aux grands primates d'Afrique, le réalisateur a filmé sur les lieux même où elle a vécu, au Rwanda. Les contacts entre Sigourney/Dian et les gorilles sont marqués par une certaine émotion et une intensité qui sonnent vraies, il n'y avait pas de trucages possibles, d'où l'incroyable authenticité qui s'en dégage. A force de séjours immobiles au voisinage d'un groupe de gorilles, Dian Fossey s'était fait accepter par eux, elle a pu les observer, les toucher, vivre avec eux, les filmer... lancée à corps perdu dans une lutte pour la protection d'une espèce en voie de disparition, elle dérangeait les braconniers qui ont sans aucun doute eu raison d'elle.
Le film ne pouvait exister qu'en recréant des rencontres avec de vrais gorilles, cette aventure pleine de passion fièvreuse, est exaltante, tournée comme un documentaire, sur le vif, où le danger peut survenir n'importe quand ; les gorilles se sont révélés de bons "acteurs", tandis que Sigourney Weaver a dû elle aussi faire un vrai travail d'approche pendant 4 mois, en s'acclimatant à leur présence dans le centre fondé par Dian Fossey et suivie par un pisteur. Certaines scènes sont même impressionnantes avec le dos argenté, capable à tout moment de broyer cette "importune présence". Un film intéressant qui fait ainsi oublier certaines faiblesses mélodramatiques.