Goshu le Violoncelliste ne restera pas dans les annales du film d'animation japonais, ni même parmi les meilleures productions d'Isao Takahata. Cela dit, ce petit film - parce que court - n'est pas dénué de quelque charme.
Tout d'abord, les coups de crayons et de pinceaux, s'ils paraissent un peu vieillots, apportent une jolie touche de poésie, aux décors notamment.
La musique est bien sûr omniprésente, et la pastorale de Ludwig Van Beethoven un délice, même si certains passages s'avèrent un peu longs - je pense tout particulièrement à celui du coucou.
La représentation finale, et tant attendue, sera d'ailleurs l'apothéose à laquelle nous espérions assister.
Disons que ce film d'animation débute plutôt bien, mais qu'il s'essouffle à cause d'une certaine redondance, mais aussi en raison des éclats de rire perpétuels de Goshu qui finissent par taper sur le système... Mais la révélation faite par les petites souris et le dénouement du film rattrapent le coup avec poésie.
Au final, ce presque-moyen-métrage ne peut prétendre au rang d'oeuvre maîtresse de son réalisateur, mais il n'en demeure pas moins un morceau d'animation qui a sa raison d'être, tel l'artiste retournant seul et heureux dans son humble demeure...