C'est sûr que c'est cucul. La bourgade où ces deux journalistes atterrissent s'appelle Sunflower Valley. Vive la campagne. Le poulet rôti qu'on déguste, les champs de tournesol à perte de vue, le petit-déjeuner au petit matin à l'aube sur le balcon, les discussions au bord de l'étang. C'est d'un chiant.
Non, plus sérieusement, quand ces deux collègues apprennent à se découvrir, ça va. C'est assez touchant, drôle par moment, juste. Ils ne sont pas antipathiques. Donc, ok, pourquoi pas. Quand ils interviewent les habitants de Sunflower Valley pour écrire leur article, ça donne de longs monologues sur la vie amoureuse desdits habitants et là ça devient longuet. On s'en tape. Est-ce que ça intéresse vraiment de lire dans un journal qu'untel et untel se sont rencontrés comme ceci et qu'ils ont vécu un amour sans nuage comme cela ?
Plus on s'approche de la fin et plus on va vers la mièvrerie. Lui, se rend compte que l'amour, c'est pas si mal. Elle, qu'avoir envoyé chier son futur mec parce qu'il lui a donné un gros coup de pouce pour sa carrière, c'était un peu exagéré. C'est sûr que Graine de romance n'est pas avare en cliché de ce genre. Le café qu'on renverse pour faire connaissance, l'engueulade finale sonnant faux, les parents retirés à la campagne et le cœur sur la main, la directrice tyrannique. Dommage parce que les deux là avaient l'air vraiment sympathiques.