Le plus beau métier du monde.
Sorti en 1955, "Graine de violence" fit à l'époque sensation par sa façon d'aborder frontalement la délinquance juvénile et reste encore aujourd'hui le maître-étalon du genre.
En avance sur son temps et expérimental à plus d'un titre (c'est le premier film américain à incorporer du rock'n'roll dans sa bande son), le film de Richard Brooks vaut surtout pour son humanisme, pour sa volonté de trouver des solutions à un problème encore d'actualité de nos jours, en suivant le parcours d'un professeur tentant d'intéresser par tous les moyens une classe difficile.
Porté par l'interprétation exemplaire de Glenn Ford et d'un jeune Sydney Poitier au charisme flamboyant, "Graine de violence", s'il a le courage de chercher à comprendre la jeunesse de l'époque, accumule malheureusement les clichés et a prit un sacré coup de vieux à force de jouer la carte d'une outrance en décalage avec son propos, le privant pour le coup du statut de classique intouchable.