Une beauté visuelle gâchée par TOUT le reste !

Ce film, sous son aspect visuel très soigné, nous livre une copie en demi-teinte. Malgré trois acteurs principaux assez bons (sans être géniaux), on réussit à s’ennuyer assez rapidement. La faute à qui ?


Sans doute en grande partie à un rythme assez lent et affublé d’une histoire creuse aux enjeux trop multiples pour passionner le spectateur (ce qui est assez ironique pour un réalisateur qui est en fait scénariste de profession). Le public se retrouve plongé dans une famille aux multiples soucis aussi bien sur le plan de la santé que sur le plan sentimental (chaque personnage ayant son (ses) fardeau à porter). Une si grande variété des thèmes aurait pu être appréciable si elle n’avait pas été aussi clichée. On passe de l’homosexuel infidèle, fêtard, artiste et fornicateur au cadre dynamique à la vie sentimentale désastreuse malgré une apparente assurance. Bien entendu que c’est dans les personnages « classiques » qu’on trouve parfois de bonnes idées mais clairement pas ici.

Aucun d’entre eux n’est attachant et ne sait transporter le spectateur la faute à leur manque de développement. Chaque intrigue est survolée dans un rythme endormant nian-nian au possible qui ferait passer une comédie romantique hollywoodienne pour un film de John Woo.

Dernier point négatif : les dialogues. Franchement très emmerdants et peu travaillés, eeules quelques répliques vous voleront un sourire et aucune ne va vous donner envie de pleurer (vraiment aucune). J’aurais personnellement également apprécié que lors des « conversations charnières » de l’intrigue, les personnages laissent moins de 3 quartsd’heure de blanc avant de répondre à leur interlocteur.


Malgré tous ces défauts qui plombent le film dans son ensemble, cela reste regardable grâce à une direction artistique de qualité et une bande-son efficace. Il y a un travail effectué dans les acteurs, qui, sans être très convaincants reste tolérable. Pio Marmaï est loin d’être exceptionnel, même chose pour Jérémie Elkaïm au rôle d’homosexuel déjà très naze dans sa conception. Seul Monsieur Eddy réussit à peu près son rôle de gateux fou à lier (performance pas trop trop mauvaise pour un chanteur reconverti).