La vie de Johnny May, premier pilote d'avion inuit, et de sa famille est fascinante car elle incarne le destin inuit dans tout ce qu'il a de beau (le mode de vie traditionnel, la proximité de la nature) et d'horrible (la colonisation, la violence dans les pensionnats autochtones, le massacre des chiens de traineau par les autorités, les problèmes sociaux des nouvelles générations).
Le format est aussi intéressant car on alterne entre scènes de la vie quotidienne, images aériennes superbes, souvenirs en dessins animés poétiques et interviews de témoins.
Johnny et sa soeur Marie May-Simons (aujourd'hui devenue Gouverneur Générale du Canada) incarnent le réveil de la nation inuit, sur le plan économique, culturel et politique.
Mais malheureusement depuis la sortie du documentaire en 2014 la situation s'est aggravée avec une explosion de l'itinérance, la pollution industrielle et globale qui touche aussi le Nunavik victime du réchauffement climatique (et des exploitations minières) et toujours pas d'eau potable aux robinets dans les villages du grand nord.