Le premier long-métrage de Julia Ducournau a fait pas mal de bruit, la critique tant professionnelle que celle du spectateur lambda était généralement très positive. Si on peut y voir du positif, je ne serais pas aussi dithyrambique que la plupart de ces personnes.
On peut directement mettre en avant le casting, franchement très bon. De Garance Marillier à Ella Rump en passant par des acteurs beaucoup plus accomplis ou connus comme Bouli Lanners ou Laurent Lucas, franchement parfait dans le rôle du père de cette famille hors du commun.
L'histoire met en avant à travers le plaisir de la chair et du cannibalisme la découverte de soi, l'affirmation de soi pour une jeune ado, à peine majeure qui découvre le milieu estudiantin sous le jour de la fête, de l'alcool, de l'amusement mais aussi de l'amour pour un camarade de classe tout en devant faire avec sa vraie nature qui apparait au grand jour.
Ducournau sait parfois faire preuve de justesse en montrant cette jeunesse, à éviter le cliché (l'ado homo par exemple) comme elle peut se contenter de ne montrer dans cette école qu'une jeunesse aux allures dévergondées. Je dois quand même avouer que dans la première moitié du film, c'est difficile de pleinement accrocher à tout cela.
Une fois que la vraie nature de la jeune fille se révèle, on assiste à un film un peu plus intéressant, gore et qui reste prenant par les différents thèmes évoqués plus haut. Néanmoins, on regrettera que cette nature soit trop facilement devinable. Cela enlève tout le poids du repas de famille qui clôture l'oeuvre et notamment l'image finale du père.
Alors oui, il y a de très bonnes idées mais je reste quand même persuadé que face aux idées présentées, Ducournau sera encore capable de meilleures choses dans l'avenir.