Mises à part quelques idées horrifiques originales
comme la scène du doigt ou le "croque la tête" du mec qui se crashe en voiture,
j'ai trouvé ce film faible et mou dans l'ensemble.
D'abord le scénario : les personnages n'ont pas vraiment de sens, logique psychologique ou émotionnelle aux fraises. Le rapport difficile entre les deux soeurs ou entre le coloc et l'héroïne, leurs motivations à tous sont incompréhensibles. Par ailleurs, tout le thème du bizutage semble être une compilation irréaliste de tous les faits divers glanés sur Google. Sauf qu'un dizième de ce qui se passe dans le film donnerait lieu à un procès juridique et médiatique immédiat.
Les acteurs sont catastrophiques, même Laurent Lucas joue comme une patate. Pour leur défense, c'est difficile de jouer des personnages en carton-pâte dans des scènes stupides avec des dialogues de téléfilm.
En plus de ça, un fond SJW douteux et grotesque, avec la tirade anti-grossophobe de la dermato qui sort de nulle part, le reubeu avec un accent caillera soudainement attiré par l'héroïne alors qu'il est résolument gay, et une scène ridicule de rap radical-féministe en playback face au miroir. On a vraiment l'impression de regarder un court-métrage d'étudiante qui n'a pas encore compris ses propres revendications ni même contre quoi elle était vénère.
La mise en scène est très convenue, pleine de tics ringards ou d'effets pompeux : longs plans introductifs très larges, la scène de beuverie type "les jeunes sont des déglingos nichons culs alcool bisous partout" qui ressemble à un clip d'électro des années 2000, la typo en énorme dans ta face, la musique french touch 2 qui sort de nulle part...
Le propos a l'air d'être un pot-pourri de thèmes classiques genre "métaphore de la perte de virginité", fin de l'adolescence, véganisme, dénonciation du conformisme, de l'élitisme, du système, etc.
Au bout de 30 minutes on se dit "bon, c'est un film d'horreur après tout, c'est pas grave si le scénario pue la merde, au moins on va avoir des scènes gore rigolotes". Mais c'est d'une lenteur terrible et il ne se passe pas grand-chose malgré la survente qu'on en fait.
Pas très bien compris cette arnaque, je vais mettre sur le fait que les emos incultes et les mongoliens de la presse culturelle se sont plus sentis pisser quand ils ont vu que c'était une femme qui réalisait un film d'horreur et qu'elle avait mis des gros bouts d'antispécisme, de féminisme et de LGBTQ dedans.
Comme d'habitude, je suppute que le même film réalisé par un ricain mâle avec deux types dans les rôles principaux et aucun saupoudrage idéologique serait considéré à raison comme une série B insignifiante. Quota, quand tu nous tiens.