C’est peut-être la première fois qu’on entend autant parler d’un film d’horreur français. Le film a d’ailleurs raflé de nombreux prix et a été présenté à la Semaine de la Critique cannoise en 2016. Grave est un film qui laissera plusieurs spectateurs sur les fesses et la bouche ouverte. D’autres à l’inverse seront tellement choqués qu’ils ne pourront plus penser à autre chose. Dans la famille de Justine, tout le monde est vétérinaire et végétarien. Elle intègre à 16 ans, l’école de vétérinaire et lors du bizutage, on la force à manger de la viande crue. Justine va alors découvrir sa vraie nature, le cannibalisme. Le sang devient alors une métaphore d’un désir refoulé. Entre quête d’identité et plaisirs charnels, Grave va très loin sur le sujet. Alors qu’il est impensable d’accepter ce qui est montré, l’histoire est traitée avec un tel réalisme et une telle évidence qu’elle rendra à coup sûr le spectateur confus. Avec beaucoup d’ironie, de pulsions inavouées et sans aucune convention, Grave est une œuvre à ne peut-être pas confier entre toutes les mains.