Vol au dessus d'un nid de gros cons
La folie ça fait peur. C'est comme ça, c'est dans l'inconscient collectif. Peu importe que la folie n'existe pas vraiment en tant que telle, mais qu'il existe des troubles mentaux, des maladies. C'est moins glamour mais le fou est une personne soignée en psychiatrie, et la folie porte des noms certes barbares mais qui ont le mérite d'être rationnels: la psychose et ses différents mécanismes, la dépression, les états limites, les troubles obsessionnels compulsifs, les phobies, les épisodes délirants, la bipolarité etc etc.
Les établissements en psychiatrie souffrent encore d'une image négative issue d'un passé fort heureusement révolu. On n'entrave pas les gens systématiquement avant de les jeter dans des pièces matelassées où les attendent un chiotte turc à côté duquel est posée une gamelle de bouffe avariée que le fou pourra manger à même le sol. Et non, on ne pratique pas d'électrochoc ou de lobotomie dans le cadre d'expériences malsaines menées par des psychiatres-chirurgiens-dentistes-sado-maso-chauves. De nos jours, et depuis quelques décennies, heureusement, les établissements en psychiatrie ne disposent pas de salle d'opération souterraines; ils ont l'électricité (non détournée les soirs d'orage pour de quelconques séances d'électrochoc forcées) et l'eau courante. Les patients ont même le droit de voir la lumière du jour. La plupart du temps ils portent leurs propres sous-vêtements. On les écoute dans le cadre de soins qui s'appuient sur les traitements médicamenteux (soumis à de rigoureux contrôles), l'écoute, la stimulation à verbaliser les conflits intérieurs, la participation à des activités visant le retour à la sociabilisation etc etc.
Comme tout le monde, la personne soignée en psychiatrie évite d'écrire sur les murs des trucs du genre " Le démon est dans ma tête", parce que 1) il va falloir nettoyer le mur salopé, et 2) elle a peur qu'on la prenne pour une folle.
Et comme tout un chacun, quand il n'y a rien de drôle, ni blaguounette ou bruit de pets; en principe, dans la majorité des cas, la personne soignée en psychiatrie ne se marre pas toute seule avec un air machiavélique; ou alors 1) elle vous fait une blaguounette, ou 2) elle vient de lâcher une caisse dans un endroit clos où vous vous trouvez avec elle.
Et pour finir, comme le commun des mortels, quand la personne soignée en psychiatrie meurt... elle est morte. Et à supposé qu'elle devienne un fantôme, il y a fort à parier qu'elle aurait autre chose à foutre que traîner dans un vieil hôpital pourri alors qu'elle pourrait tailler la bavette avec Elvis ou Marylin Monroe ou Dieu; et cette fois pour de vrai.
ALORS POURQUOI ENCORE UN FILM QUI PART DU POSTULAT QUE LES FOUS SE BALADENT EN TENUE D'HÔPITAL LE CUL A L'AIR ET LA BOULE A ZÉRO EN BOUFFANT LEUR MERDE JUSQUE DANS L'AU DELÀ DANS UN TAUDIS PAUMÉ POUR COURIR APRÈS TROIS OU QUATRE CONNARDS RETARDÉS INCAPABLES DE FERMER LEUR GUEULES QUI HURLENT DES INEPTIES ET PRENNENT DES DÉCISIONS ILLOGIQUES ET IRRESPONSABLES MOTIVÉES PAR DES PEURS IRRATIONNELLES????
C'est qui les fous ici, hein?