Encore un film à buzz, un film prédit comme révolutionnaire, un film de science-fiction au pitch mystérieux. Sauf que voilà, Gravity est un film d'Alfonso Cuarón, l'homme qui a défié Hollywood et qui a peu à peu choisi de contrecarrer les plans de la Grande Routine. Pour son septième film, il engage l'inégale Sandra Bullock (capable du meilleur comme du pire) et l'omniprésent George Clooney dans un voyage spatial comme on en a jamais vu. Ouais c'est facile à dire mais après avoir vu Gravity, on comprendra que cette phrase n'a pas été dite avec des pincettes.


Et c'est parti pour un plan-séquence d'1/4 d'heure immersif et fabuleux où tout va basculer pour 3 astronautes en pleine mission. Mais des débris issus d'un missile russe tuent l'un d'entre eux et éloignent le docteur Ryan Stone (Bullock, qui n'aura pas l'Oscar en dépit de ses efforts convaincants) et du confirmé Lieutenant Matt Kowalski (George Clooney, un choix qui n'a pas été laissé au hasard). Dès lors, Stone va vivre l'aventure la plus éprouvante de sa vie, dans l'espace.


Le scénario de Gravity n'est en soi pas parfait : notre héroïne n'a vraiment pas de bol et prend sévèrement cher et il est vrai que ces situations de plus en plus extravagantes lorgnent vers l'absurde par moments mais on est quand même dans un survival et surtout dans l'espace, un lieu impitoyable pour toute personne peu expérimentée, comme notre héroïne, perdue et sacrément déboussolée malgré ses efforts permanents.


D'autre part, Gravity est un spectacle, un spectacle visuellement hallucinant (Cuarón nous livre quelque chose de réellement inédit) où nous faisons face à des séquences tout simplement inouïes sublimées par une photographie luxuriante et une 3D utile. C'est donc avant tout un spectacle, un ballet spatial d'1h30 où, comme le Dr. Ryan, nous sommes en apnée, pourvus de vrais frissons et d'adrénaline où la caméra virevolte sans cesse, ne nous donnant jamais le tournis mais nous donnant au contraire l'impression de vivre cette aventure hors du commun (plans-séquences multiples, maîtrise de l'environnement, plans en vue subjective, etc...). Du jamais vu. Au final, on peut aisément dire que Gravity marque le 7e Art, non pas grâce à ses acteurs ni à son scénario par moment imparfait mais bel et bien dans son concept et surtout sa mise en scène. Une expérience à voir obligatoirement en salles.

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8

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Créée

le 7 avr. 2019

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