C'est tout p'tit, chez la mère à Tyty, c'est pourtant l'infini !
Vous vous dites : c'est quoi ce titre ? Non, je ne faisais pas partie du casting de "Vol au-dessus d'un nid de coucou" ^^
J'ai commis ce titre car Gravity est un film qui a réussi à me faire avoir une crise de claustrophobie en regardant un film qui se passe dans l'immensité de l'espace !
C'est dingue : oui, je suis claustro dans la vie, mais je prends quand même les ascenseurs (je me force pour combattre ma peur, mais je suis pas tranquille lol) mais non, en règle générale, je ne fais pas de claustro en regardant un film.
J'ai pourtant vu The Descent et d'autres films... et dans le genre "endroits confinés sensés être anxiogènes", Alien se pose là par exemple ! et ben moi, que dalle, pas même un peu de stress.
Mais là, Sandra Bullock coincée dans sa combinaison étanche et dérivant dans le vide de l'espace, wouah, j'en frissonne encore !
J'ai jamais été fan de Sandra Bullock, sans non plus la détester. Cependant, Gravity est à coup sûr le rôle de sa vie !
Et ce qui est appréciable, c'est que George la classe incarnée Clooney ne lui vole pas la vedette. Son jeu est impeccable, comme d'hab', mais il n'éclipse pas Sandra Bullock, il lui laisse tout l'espace (sans jeu de mots, promis^^).
Les images sont magnifiques. C'est bien simple, je n'ai plus qu'un groaal (contraction de goal et graal) dans ma vie depuis que j'ai vu ce film hier : posséder le blu-Ray de Gravity !
Mais l'esthétique ne fait pas tout, il y a l'histoire. Des plus simples, elle tient sur une feuille de PQ mais n'est pas à chier pour autant : Sandra Bullock doit survivre dans l'espace, trouver un moyen de rentrer avec peu de moyens et personne pour l'aider, alors que sur le papier (non, je ne parle plus de PQ, là, faut suivre un peu !), elle n'a plus aucune raison de vouloir s'en sortir. Personne ne l'attend sur Terre.
Et c'est en cela que ce film est aussi une pure merveille : au-delà de la merveille cinématographique du point de vue de la technique (Alfonso, t'es un boss !) et de la beauté des images, le message transmis est également magnifique.
Gravity aurait pu s'appeler Trinity car il respecte aussi les 3 règles d'unité (à la base, ces règles régissaient le théâtre classique, mais elles s'appliquent très bien aux huis clos, et je considère Gravity comme tel):
- unité de temps : tout se passe sur quelques heures (j'évalue entre 6 et 8 heures)
- unité de lieu malgré plusieurs procédés : l'enfermement. Les "procédés" étant l'espace, à la fois infini et enfermant / sa combinaison, à la fois protection contre l'espace et possiblement cause de sa mort, de par son étanchéité entraînant un manque d'oxygène
- unité d'action : pas d'intrigues secondaires, juste la lutte pour la survie en territoire hostile.
Gravity a également conquis mon p'tit coeur tout mou car il ne tombe pas dans le pathos tout en ne transformant pas non plus ses acteurs en robots. Les réactions (et le jeu des acteurs) sont justes. Et le traitement de l'action, la mise en scène se veut réaliste.
C'est peut-être pour cela que j'ai autant aimé ce film : parce que c'est un film dans l'espace sans être le récit façon Hollywood (ce n'est pas forcément un mal, c'est un style) d'une histoire vraie comme Apollo 13, et sans être non plus de la science fiction (genre que j'apprécie énormément mais que je suis contente de ne pas avoir trouvé dans Gravity). Gravity se veut réaliste et y parvient plutôt bien !
En bref, on est en apesanteur, la bouche bée devant ce chef d'oeuvre qui ne se veut pas du tout un autre "2001, l'Odyssée de l'espace" mais qui au contraire, a son identité propre : Gravity, Trinity, Identity, on est conquis !
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