Grease vaut pour sa vision pleine d'humour et de parodie d'une époque bénie, les années 50 (son générique en animation est mémorable), qu'au lieu de fantasmer le film détourne pour mieux en dénoncer, par de grandes scènes kitsch de danse et un propos toujours trivial, la pudibonderie et la moralisation permanentes qui pèsent sur les jeunes générations.
Dans ses grandes scènes de liesses (admirable gala de fin de lycée) et de chorégraphies endiablées, le tout porté par des personnages hauts en couleurs (sans aucun réalisme sur les âges), Grease mélange ironie et légèreté, 1er et second degrés et, à défaut de véritablement raconter une histoire, dresse le portrait d'une jeunesse pleine de vie dont les parents semblent avoir disparus et en filigrane celui de celle libérée des années 70.
John Travolta s'y déhanche de manière légendaire avant de se peigner la tignasse, et Olivia Newton-John vole la vedette avec son rôle maîtrisé d'adolescente qui se révèle.
Et puis... ces chansons...