Le Deep South des années 60 n'est pas vraiment l'endroit le plus accueillant des Etats-Unis pour un afro-américain, et pourtant c'est là que Green Book nous emmène, aux cotés de Don Shirley, un pianiste noir et Tony Vallelonga son chauffeur.
Ce qui fait la force de Green Book est sa facilité de passer du comique au tragique sans jamais tomber soit, dans un humour pénible ou soit dans une dramaturgie trop lourde. En effet, les différentes scènes ont très souvent un aspect tragique, symbolique d'une Amérique raciste et ségrégationniste, c'est là que la comédie vient jouer un rôle important. Le ton comique vient adoucir ces propos sans jamais les effacer, ni même les faire passer au second plan, au contraire, il vient aider le spectateur à comprendre un message qui devrait être universel.
Pour ce qui est de la réalisation, Green Book manque d'originalité et de panache. Le film reste très classique dans ses différents plans et dans la photographie, ce qui n'est pas un énorme problème tant le film est porté par Viggo Mortensen et Mahershala Ali qui délivrent une performance quasi parfaite.