Sorti en 2019 et réalisé par Peter Farrelly, Green Book - Sur les routes du Sud est un film basé sur l'histoire vraie d'un pianiste noir et de son chauffeur blanc se déroulant aux USA dans les années 60 sur fond de ségrégation raciale. Le duo d'acteurs est géniale et leur complicité à l'écran fait plaisir à voir. Et Peter Farrelly oblige, on est bien sûr face à une comédie. Tout le monde connait les comédies potaches des frères Farrelly (Dumb & Dumber, Fous D'Irène, Mary à tout prix ...), mais ici c'est son premier film en solo. Avec ce film, le réalisateur a voulu délivrer un véritable message de tolérance et on y retrouve le côté road trip de Dumb & Dumber et de Fous D'Irène. C'est à la fois léger et grave, bien écrit avec des dialogues vifs et percutants qui font mouche. Et bien que très classique, la réalisation est très soignée, qui plus est, boosté par une BO vintage excellente.
C'est donc l'histoire vraie de Donald Shirley (Mahershala Ali) un pianiste virtuose et accessoirement noir (et homosexuel pour couronner le tout) qui, dans les années 60, a sillonné les routes du sud pour donner des concerts à des endroits où les noirs étaient plutôt mal vus. Pour assurer sa sécurité, il décide de s'attacher les services d'un chauffeur/garde du corps italien Tony 'Lip' Vallelonga (Viggo Mortensen). Une relation amicale naît peu à peu entre les deux individus que tout oppose, l'un étant très raffiné et l'autre plus brute de décoffrage. C'est un beau message de courage, d'optimisme, de tolérance et d'amitié. Donald et Tony vont prouver à la Terre entière qu'il ne faut pas se fier aux apparences.
Green Book c'est un vrai bon feel good movie, qui fait du bien au moral. Mahershala Ali et Viggo Mortensen nous livrent une prestation de grande classe. C'est un vrai film de personnages et donc d'acteurs. Tout ou presque repose sur leurs performances et ils ne déçoivent pas. C'est un road trip centré autour des deux personnages qui partent en sorte de pèlerinage, pour démontrer que les noirs ont leur place partout aux États-Unis, y compris dans un Sud raciste et ségrégationniste. Le duo fonctionne parce que la force de l'un masque la faiblesse de l'autre. Ce sont vraiment deux personnages diamétralement opposés. L'un est riche, cultivé et solitaire, tandis que l'autre est un tchatcheur rustre, raciste et qui vit dans la pauvreté avec une famille nombreuse. Et chacun va apprendre de l'autre, se rapprocher et finir par se rejoindre dans l'amitié. Lui, le pianiste érudit qui souffrait de sa solitude, va se trouver une nouvelle famille avec ce tchatcheur italien manquant de finesse, mais possédant un grand cœur.
Green Book est un film qui appuie sur la corde sensible, parfois un peu trop, à l'image de cette scène finale en mode happy-end un peu forcé ...
C'est le miracle de Noël, ça se termine en repas familial avec Don qui est invité dans la famille de Tony, accolade générale et tout le monde est heureux ... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, quoi ! C'est un peu le monde des bisounours, quand même ! Et même si c'est une histoire vraie et que ça s'est réellement passé comme ça, ça fait trop cliché à mon goût !
Mais mis à part ce léger bémol, le film coche toutes les cases du feel good movie parfait !