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Green Fish
6.5
Green Fish

Film de Lee Chang-Dong (1997)

La trilogie des (sic) : 1) La poisse, la vraie

Un pitch qui pouvait me plaire. A savoir un jeune homme originaire de la compagne, qui sort de l'armée, désoeuvré, et découvre combien la vie est difficile en ville. Mais défendant becs et ongles la maîtresse d'un chef de gang, on l'engage (sûrement pour une question d'honneur, mais c'est suggéré, c'est un film plus sensitif que loquace). Problème, ce drame social abuse en misérabilisme, et ne raconte rien d'autre que face à l'adversité, même si on en prend plein la tronche, il ne faut pas se laisser faire, et que la vie en famille c'est quand même vachement mieux que la vie en ville avec des relations plus authentiques et humaines (je caricature à peine). Chuper.


Il y a quand même quelques touches de légèreté (comme une course-poursuite contre des flics qui ont raqué sur les pauvres contrevenants, ou les rares scènes avec cette femme aussi perdue que lui, cause de tous ses malheurs en même temps que son unique petit espoir dans la vie par la tendresse qu'elle lui apporte), mais l'ensemble demeure lourd, étouffant, et pas très intéressant, avec un bonus handicapé mental qui en rajoute une couche. Côté personnages, c'est peu enthousiasmant, où la seule chose qui ressort, c'est leur solitude et leur mélancolie pour faire (faussement) profond, errant au sein de quartiers/endroits décrépis sans raconter vraiment d'histoire consistante, culminant vers un dénouement bien noir et pessimiste.


Bref, je suis plutôt resté de marbre face à une telle déferlante de pathos. On peut prendre ce film comme une représentation sensitive d'une jeunesse qui voit tous ses rêves et son innocence brisés face à la dure réalité de la société coréenne (c'est le sens de ces rapports de force souvent déséquilibrés), mais bon ça ne tient pas sur la durée car c'est plutôt redondant dans l'exécution. Dommage car un meilleur équilibre avec ses brèves respirations dont j'ai parlé plus haut aurait pu livrer un résultat plus digeste. Dire qu'il m'en reste deux en stock, mais j'ai espoir que ce cinéaste trouve un juste milieu avec le temps.

Arnaud_Mercadie
4
Écrit par

Créée

le 30 avr. 2017

Critique lue 421 fois

3 j'aime

Dun

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