J’ai une faiblesse coupable pour les films de super-héros. Je ne suis pas vraiment sûr de vouloir savoir pourquoi mais le fait est là. Quand je n’ai pas de film précis en tête et que je souhaite me détendre, soit je revois Un jour sans fin, soit je regarde un film de super-héros.
Celui ci manquait à ma collection… Déjà parce que l’affiche m’avait fait beaucoup de peine dans le métro lors de sa sortie, ensuite parce que je ne connaissais que vaguement la mythologie de Green Lantern, enfin et surtout parce que Ryan Reynolds avait déjà fait beaucoup de mal au personnage de Deadpool et que je lui en tenais rancune.
Pourtant je me suis lancé. J’avais deux heures à perdre. J’ai eu l’impression d’en perdre quatre tant c’était affligeant.
Le scénario réussit le tour de force d’être indigent et foutraque à la fois. Green Lantern ne sait pas sur quel pied danser. Tentant un numéro d’équilibriste entre l’épopée Space-Fantasy épique et l’humour potache, il échoue sur les deux plans avec brio. On sent bien que l’univers Green Lantern est gigantesque, fouillé, certainement digne d’attention… Problème, le film en dévoile trop, beaucoup trop… Avec une narration digne d’une histoire de playmobil dans un bac à sable de maternelle à la récré. A noter que les personnages ont autant de personnalité qu’un playmobil poussiéreux au fond d’un grenier. Aucune épaisseur, dialogues de neuneus et utilité parfois franchement douteuse (surtout cette fichue copine du héros qui ralentit l’histoire pour rien à chaque apparition).
Autre grief… Les effets spéciaux. Bon sang quelle infamie. Je suis pourtant peu regardant à ce niveau d’habitude... Tant que ça sert la narration, je tolère tout à fait les effets un peu baveux et/ou kitchs. Mais là c’est à constamment vérifier en cours de séance que le film est bien sorti en 2011 et non en 1995 tant la qualité visuelle d’ensemble est à vomir.
Pas subtil pour deux sous Green Lantern n’arrive même pas à être distrayant. C’est quand même là mon principal reproche. Il n’a même pas le potentiel d’un nanard. C’est juste très mauvais.