Repartis sans prix mais sélectionné à Deauville et à la Quinzaine des Réalisateurs, Green Room est un thriller horrifique qui met en opposition des punks et des skinheads. Malheureusement pour eux, ces premiers assistent à un meurtre dans leur loge. C’est ainsi que tout s’enchaîne dans le chao et la brutalité. Alors que tout porte à croire que l’histoire se contente d’accumuler les scènes gores avec des meurtres au couteau, à l’arme ou avec des chiens, Jeremy Saulnier donne à son film une ambiance oppressante dans ce huis-clos teinté d’humour noir. Pour l’un de ses derniers rôles après une mort brutale à l’âge de vingt-sept ans, Anton Yelchin confirme qu’il avait un vrai talent à nous captiver. Mais c’est Imogen Poots qui semble avoir le personnage le mieux écrit. Discrète au début, elle semble n’être ici que pour jouer la blonde de service. Mais son caractère va se peaufiner au fil des séquences pour lui révéler une vraie stature de tueuse. Rythmé par des musiques punk-rock, Green Room est un long-métrage haletant et troublant.