Mon Dieu qu’il en faut de la tendresse pour ce bon vieux Dante pour lui pardonner un second opus loin d’être indispensable…
Comme toujours, l’arrivée en masse des sales bestioles annihile très vite toute tentative d’histoire dans un délire un peu hystérique que seule la musique de Jerry Goldsmith parvient à sauver de l’anecdotique…
Nos héros gentillets se baladent là-dedans dans un mélange mal dosé de scènes horrifiques et de joyeuseté familiale sans que la moindre tension puisse se faire jour, nous sommes en 1990, l'âge d'or du genre se termine, la génération suivante n'aura plus grand chose de valable à se mettre sous la dent et, malheureusement, on commence déjà à voir que le métier s'est perdu…
Mais comment dire, ce salaud de Dante a déjà déminé toute critique en les faisant lui-même à l’intérieur du film, et même le regret de l’ambiance provinciale en lieu et place du gratte-ciel de mégalopole est défendu par John Glover, le formidable mégalomane de l’histoire, lors de la conclusion…
Alors on pardonne, une fois de plus, on profite joyeusement de la partie un peu plus calme du début, avec l’immeuble automatisé complètement fou, les trognes habituelles des seconds rôles Dantesques (Robert Picardo, Dick Miller, Henry Gibson, Kathleen Freeman…) sans oublier Robert Prosky en Dracula has-been et Christopher Lee en généticien diabolique, on ne s’en lasse pas…
Et puis, quand même, Casablanca en couleur avec une fin heureuse, Gizmo qui se prend pour Rambo, la discussion sur le décalage horaire ou la miette coincée dans bouche… Tout ça justifie presque une exubérance digne d’un Mogwai mouillé qui rêverait d’un petit en-cas sous le soleil de minuit.