Malgré un début très poussif, malgré un scénario qui se contente, au début, de reprendre les codes de son prédécesseur et de les transposer dans une tour futuriste "entièrement automatisée", ce film ne semble pas novateur. Et là, Guizmo est mouillé. Et là, ça devient taré. Mais vraiment. Les Gremlins ont une personnalité bien à eux, contrairement au premier où ils semblaient tous prêts à foutre le dawa de la même manière. Non, ici, on a des personnalités. Et ça, c'est cool. Y'a le méchant, celui qui a certainement une névrose et qui bouge ses yeux de manière... désordonnée, y'a celui qui pense qu'à la bouffe. Et y'a le méchant. Avec une crête. Ouais, les punks sont des enfoirés alors on va coller une crête au méchant Gremlins. Et ça marche. C'est cliché mais ça marche.
Le truc de vraiment bien avec ce film, c'est qu'il n'a pas les prétentions horrifiques de son prédécesseur et peut dont se défaire de toutes notions attenantes aux films d'horreur. Bien que cela soit profondément paradoxal, l'ambiance y est plus lumineuse, l'atmosphère est moins oppressante et moins trash. Ce manque de prétentions horrifiques n'est clairement pas dommageable, le film se reposant très bien sur les ressorts plus ou moins comiques indus par les situations ou par les transformations physiques des Gremlins dans le labo.
Le labo scientifique est vraiment l'une des pièces maîtresses de ce film, qui lui donne ce côté à la fois jouissif et à la fois totalement barré. L'utilisation, par les Gremlins, des produits présents donne à ce film, comme je l'ai dit, son côté barré, qui fait qu'il est vraiment bon. Sans ces scènes, ce film serait plutôt banal, comme le premier et se cantonnerait dans un thème d'horreur de second niveau sans prétention, même pas digne d'une série B. D'un coup, on n'a plus une centaine de Gremlins un peu moches, on a un fantôme de l'Opéra, une araignée, une femme, un scientifique... Bref, tout ce qui manquait pour filer de la profondeur au premier film.
Cet opus est porté par l'envie d'un film vraiment barré et vraiment décalé, qui ne se cantonnera pas au registre d'une horreur mal faite dont on a enlevé toute la substance horrifique. Ma note est relativement faible par rapport à mon enthousiasme, mais c'est parce que c'est vraiment frustrant de devoir attendre une grosse demi-heure avant que tout parte en feu d'artifice et que tout devienne vraiment bon.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Je me suis bidonské