L’esthétique à vide
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Avant de découvrir Longlegs, je fais mes devoirs, j'essaie de voir les précédents films de Oz Perkins pour me faire une idée de son cinéma. Et ça ne me réconforte pas. Bon, le point positif, c'est que c'est un auteur qui fait son truc, je peux comprendre que Cage se soit embarqué là-dedans. Mais ce Gretel & Hansel, malgré de bonnes idées, est un film... chiant.
La réappropriation du mythe est sympa, l'univers présenté est plaisant tant narrativement que visuellement. En revanche, le récit est plat : les scènes ne marquent pas, il ne se passe pas grand chose, beaucoup de dialogues un peu symboliques ou pas, mais rien de vraiment marquant. Dommage que dans un tel univers l'auteur ne se soit pas montré plus généreux pour aborder l'émancipation de son héroïne mais ausis pour dépeindre la cruauté du conte.
Visuellement, c'est joli oui, de beaux décors, une lumière bien captée, des couleurs qui chatoient bien les yeux, des costumes bien choisis. Le découpage est bien pensé. Le montage est mou, mais il est cohérent ; c'est juste que comme il ne se passe rien, le montage appuie le vide. Et les plans, malgré leur beauté, ne sont pas assez riches pour que ça en devienne contemplatif. Les acteurs ne sont pas mauvais, mais le concept scénique fait qu'ils n'ont pas grand chose à offrir, c'est assez théâtral dans le mauvais sens du terme.
Bref, pas terrible ce film, malgré un lourd potentiel.
Créée
le 31 juil. 2024
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