Boulevard de la mort.
Un film de : Quentin Tarantino
C'est à la tombée du jour que Jungle Julia (Sydney Tamilia Poitier) , la DJ la plus sexy d'Austin, peut enfin se détendre avec ses meilleures copines, Shanna (Jordan Ladd) et Arlene (Vanessa ferlito). Ce trio infernal, qui vit la nuit, attire les regards dans tous les bars et dancings du Texas.
Mais l'attention dont ces trois jeunes femmes sont l'objet, n'est pas forcément innocente. C'est ainsi que Mike (kurt Russell), cascadeur au visage balafré et inquiétant, est sur leurs traces, tapi dans sa voiture indestructible. Tandis que Julia et ses copines sirotent leurs bières, Mike fait vrombir le moteur de son bolide menaçant.
Avec des scènes vraiment chocs, dont je passerais les détails pour ne pas spoiler ce film, mais des scènes filmés à la perfections, avec des ralentis et des rétrospections d'avant et après.La scène du choc à 230kmh avec plusieurs extrait filmé sur le résultat de l'accident, est excellente...c'est Tarantino ! Pour ce qui est de la violence, Tarantino ne prend pas de gants, et le résultat est sans appel !Du pur bonheur !
Dans l’univers de Tarantino, se croisent aussi références et nostalgie, souvenirs et dérision. Un peu, sans doute aussi, de prétention, surtout lorsque il cite des répliques de Pulp Fiction ou réutilise la musique (la sonnerie de téléphone) et certains personnages (le Shérif et son Fils, la cascadeuse doubleuse de Daryl Hannah) , ou (l'infirmière Marley Shelton Le dr Dakota Block, qui joue aussi dans planète terreur, avec ses seringues aux multiples couleurs).
Voir Ma critique ici.
Poussant le concept à son paroxysme, Tarantino va jusqu'à recréer les conditions de projection de l'époque, allant jusqu'à jaunir l’image, rayer la pellicule, couper brutalement certains plans, ajouter des ruptures dans la bande son...comme dans le film, Planète Terreur de son ami Rodriguez dès les premières notes réjouissantes du générique, dès même le logo qui apparaît avant ce générique, c'est tout bonnement excellent, j'adore.
Tarantino, qui a bien retenu la leçon d’un Roman Polanski (Le Bal des vampires) ou d’un Mel Brooks (Frankenstein Junior) a l’intelligence de ne pas se placer au dessus du genre auquel il veut rendre hommage.
Tarantino poursuit une œuvre, qui pour moi est beaucoup plus éloignée de ses premiers films, dans lesquels la femme était soit absente (Reservoir Dogs), soit potiche (Pulp Fiction). Depuis Jackie Brown, la femme a pris le dessus et les autres personnages gravitent autour d’elle, rendant le cinéma de Tarantino formidablement plus intéressant, et beaucoup plus sensuel.
Boulevard de la mort , est pour moi un ''authentique film d’exploitation'', malgré son budget, c'est un petit film, certes, une récréation, un divertissement, mais qui atteint sans peine ''le niveau d’un "After Hours''.
Boulevard de la mort, n'est sûrement pas le meilleur de ses films, mais il reste sans conteste, un très bon film à voir.