Autant le dire tout de suite, c'est de loin l'une des plus grandes expériences cinématographiques à laquelle j'ai eu le droit d'assister. Le film est d'abord - comme son nom ne l'indique pas forcément en français - divisé en quatre parties pondues par quatre réalisateurs différents dont deux qui feraient éventuellement parti des chouchous adorables dont les œuvres me laissent un souvenir tendre et chaque nouvelle production m'égaille durant des mois.
Le flim démarre d'emblée dans des élucubrations totalement barrées, Chritoph Waltz semble en roue libre, Madonna n'est pas à poil, on m'a vendu le mauvais flim... J'apprends par mon compère qui visionne lui aussi Groom Service pour la première fois , que le réalisateur de cette première partie n'est autre qu'Allison Anders, personnage sombre qui n'est fameux que pour la série Orange is the new black. Autant vous dire que la seule chose qui m'a fait frémir au visionnage de cette série fut l'ironie de son titre... Mais la fascination prend le pas sur l'étonnement et nous voilà happés.
Et ainsi, débute le quart de Robert Rodriguez. Pas besoin de le présenter où qu'il soit quoiqu'il fasse, on a l'impression que les acteurs prennent un plaisir fou à tourner et c'est le genre d'homme qui me fait aimer le cinéma. le genre de petit génie qui parcoure les salles miteuses avec son comparse Tarantino. Rien ne change Rodriguez à le sens du filage et tel une universelle aragne il tisse le plan de son micro-sketch. On sait souvent par le concept de "Fusil de Tchekhov" que tout ce qui est montré à l'écran trouve une finalité et la passion de mon petit Robert n'en est que la plus grande illustration. Antonio Banderas fait du Antonio Banderas, Waltz sort enfin de sa paralysie faciale et par un acte de nécromancie perverse revient à la vie et démontre l'étendue de son jeu, tout en retenue, la chinoise se bourre la gueule ça explose et OH!
[alors petite parenthèse, j'ignore si ma libido me confère des pouvoirs surhumains, néanmoins je peux vous annoncer que je sais reconnaitre les fesses de Salma Hayek dans toutes les circonstances et ce sans regarder le générique]
[alors en fait non y a une seconde parenthèse, juste pour dire qu'en fait ça me rappelle que ça ressemble un peu à Spy kids mais c'est peut être juste parce qu'il y a deux gosses, Banderas et les fesse de mama Hayek donc je pense que ça veut rien dire]
Et c'est pas fini!
V'là que notre version téléchargée sur feu Zone Téléchargement dispose d'une particularité agréable. La VF saute... et pourtant... c'est magnifique. une courte période d'un échange téléphonique, tantôt en français, tantôt en anglais, le tout soigneusement coupé phrase par phrase... C'est magnifique, et hilarant à souhait, c'est le moment de l'ouverture de la première bière afin de se préparer pour l'apothéose.
Enfin, le moment que nous attendions tout, Quentin Tarantino par himself, avec himself, un plan séquence magnifique en immersion, Bruce Willis non-crédité alors que les fesse de Salma le sont, négociations, un coup de couteau dans le doigt Christoph Waltz s'en va, fondu au noir, générique, et fin.
Autant vous dire que j'ai jamais assisté auparavant à un tel foutoir. On part dans tous les sens, et c'est passionnant. Tous les sens sont au abois et à la fin on ne sait que choisir entre rire et respirer un peu. Après un massage cardiaque efficace qui me sauve de mon malaise apnéique nous nous quittâmes mon compère et moi même, des souvenirs plein les aisselles et les zygomatiques. Et j'ai pour la première fois l'impression d'avoir ressenti les mêmes choses que les acteurs de ce flim. comme la sensation d'apaisement, de sentir que des gens ont pris du plaisir à nous en donner, et enfin que le cinéma de Rodriguez et Tarantino c'est juste une affaire de bon copains.
Nota Benêt:
Christoph Waltz en fait c'est Tim Roth, du moins on voit bien ça si on regarde The Hateful Eight et Django Unchained à la suite.
Enfin je trouve la transition entre la première partie et la troisième un peu longue donc je l'ai pas mentionnée... lol... bisous...