Comment rester une journée entière devant son écran sans se faire chier ?
Demandez à Bondartchouk.
Attiré par la démesure du projet, je fus servi.
Sortant de Black Panther : Wakanda Forever, je fus ravi.
Le caractère irréel de ces plans séquences si riches, composés avec soin, lisibles et à la photographie léchée est un rêve absolutiste de metteur en scène.
La forme, si léchée, si attentive au détail et si longue, embrasse comme jamais je n'ai vu au cinéma le souffle d'un roman.
Cet exercice bâtard, usant parfois du narrateur pour décrire les monologues intérieurs de nos jeunes aristocrates a tout de casse gueule, mais couplé à l'inventivité visuelle de la réalisation, le tout reste fort dynamique et intéressant.
Enfin, Bondartchouk emprunte ici à Tolstoï une vision de la bataille à hauteur d'homme, loin de son Waterloo, et c'est une expérience totale qui, servie par le soin au détail, nous plonge dans la guerre et nous montre toute son absurdité.
Une fresque épique qui se conclut sur un message humaniste, je suis désolé, mais je trouve ça beau.