Un film français, d'horreur psychologique en forme de huis-clos se revendiquant d'Howard Phillips Lovecraft, j'aurais adoré aimer... Hélas, je m'y suis terriblement ennuyé notant régulièrement les écueils dans lesquels Mathieu Turi, réalisateur également scénariste, s'enlise à mes yeux inexorablement.
L'histoire d'une simplicité déconcertante m'a semblé presque grossière, et si je veux bien croire que celle-ci se veut rendre hommage au maître de Providence, elle est d'une absence de subtilité absolument consternante, les personnages ne bénéficiant d'aucune véritable profondeur ni semblant de conviction. Que dire de ce professeur - incarné par Jean-Hugues Anglade - parvenant à concrétiser le rêve d'une vie de recherches, se résumant à une enveloppe de billets offerte à la dérobée, sans autre ferveur ni authenticité dans son jeu ?
Mis à part Bruno Sanches qui s'en sort pas si mal, j'ai eu la sensation qu'aucun des comédiens n'y croyait véritablement, la faute également à des archétypes taillés à la hache, là ou Lovecraft nous emporte dans ses récits avec minutie des traits et ciselage de ses descriptions...
Mention toutefois spéciale aux lumières et à la photo, particulièrement difficiles dans ce milieu minier éclairé à la frontale, offrant parfois de belles compositions.
En définitive, je me sens déçu et un peu triste de n'avoir pas vibré un seul instant devant ce film, que je ne recommande donc malheureusement pas...