Guinea Pig
3.4
Guinea Pig

Moyen-métrage de Satoru Ogura (1985)

Un étalage de violence graphique et de torture purement gratuite.

Guinea Pig : Devil's Experiment (1985) est le premier film d’une longue lignée de films tous plus craspecs et gerbatoires les uns que les autres. Adapté du manga de Hideshi Hino, le film est un étalage de violence graphique en tout genre, du gore à n’en plus finir, avec des mutilations et de la torture purement gratuite.


Réalisé comme un snuff-movie, le film nous est présenté comme étant une vidéo expérimentale sur "le point de rupture", de "la douleur physique et de la corrosion psychologique". Une vidéo dont on ne sait rien de l’auteur et encore moins des personnes apparaissant à l’image.


Décomposé en 9 chapitres ("les claques", "les coups de pieds", "les pinces", "le son", "la peau", "les brûlures"¸ "les vers", "les entrailles" & "l’aiguille"), on assiste à d’innombrables scènes de tortures infligées à une innocente victime.


On imagine aisément que le film ait pu faire beaucoup de bruit à sa sortie, s’échangeant sous le manteau ou en toute discrétion dans les vidéos-club. Mais force est de constater que le film a sacrément mal vieillit plus de trente ans après.


45min ponctuées de violence graphique, avec une économie de dialogue entrecoupé par les beuglements de la victime. Des interprétations surjouées (la longue séquence dite des "claques", qui viennent effleurer la victime, on y croit pas un seul instant). L’absence de scénario et de mise en scène n’aide en rien, mais pour un snuff-movie, cela n’était pas nécessaire. Il n’empêche qu’avec ses 45min, on a largement le temps de s’ennuyer, le manque de réalisme et la victime supposée souffrir sous les coups de ses bourreaux ne convainc pas une seule fois (que penser de la séquence dite de "la brûlure" où elle donne l’impression de recevoir non pas une casserole bouillante mais tiède).


S’il n’y a qu’une seule chose à retenir de ce film, c’est la toute dernière séquence,


celle de l’aiguille qui transperce l’œil, sans nul doute un clin d’œil au court-métrage Un chien andalou (1929) de Luis Buñuel.


Pour les aficionados du genre, pour les plus courageux d’entre-vous (ou pour les plus malsains), il existe 5 autres opus avec Guinea Pig 2 : Flowers of Flesh and Blood (1985), Guinea Pig 3 : He Never Dies (1986), Guinea Pig 4 : Mermaid in the Manhole (1988), Guinea Pig 5 : Android of Notre Dame (1989) & Guinea Pig 6 : Devil Woman Doctor (1986).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 16 juin 2020

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