C’est aussi le seul des GP à s’immiscer dans la SF. Visez plutôt : un nain professeur pratique des expériences sur des cadavres pour sauver sa soeur. Misérable prétexte à un n’importe-quoi qui paradoxalement, et quoique que bien entamé, manque de folie. L’un des aspects les plus déconcertants dans Android est sa formidable ignorance de l’ellipse : que de séquences ultraréalistes façon sitcom ringardes dans un premier temps, puis gros blocage sur les détails les plus insignifiants. Petit nain fait des branchements, tâte de la pince à crocodile, utilise une perceuse pour resserrer un vis de la machine maléfique qu’il a fabriqué pour atomiser son prochain.
Guinea Pig 5 est un film viscéralement nul, mais justement. L’ensemble est tellement déphasé, à côté de la plaque à un point fulgurant, qu’il devient une sorte de vaste comédie [quand l'humour délibéré de GP3 plongeait le spectateur dans une espèce de perplexité teintée de féroce amertume].
(...) Il faut voir cette séquence ou notre ami Frankenstein junior, en trifouillant le ventre d’une femme, provoque des pets incongrus ("organiques" ?). Relevons également une séance de claque très Les Inconnus/Les Miséroides. Evidemment, la stupéfaction pourra l’emporter : un nain s’esquintant sur un téton, c’est grotesque, mais au bout de deux minutes, le cinéphage déviant qui aura bien voulu encaisser tant d’inepties se voit forcé à admettre la nature première de Guinea Pig 5. C’est-à-dire que c’est de la merde, avant même d’être un lambeau des poubelles du cinéma ne devant son infinitésimale notoriété qu’à la franchise dans laquelle il s’inscrit.
https://zogarok.wordpress.com/2013/09/01/guinea-pig-lultra-gore-japonais/