Écrit et interprété par 50 Cent himself, Gun est un petit polar du samedi soir sans grand intérêt tellement il n'a pas grand-chose à raconter et semble être là uniquement pour assouvir les petits fantasmes de son auteur.
Rap à tous les étages. Jolies filles uniquement là pour assumer leur rôle de potiche sur pattes dont le but est uniquement de coucher avec 50 Cent. Insultes à tout-va. Anecdotes se voulant viriles mais tombant à plat. Et surtout des énormes flingues que 50 Cent s'amuse à exhiber comme un gamin avec son véhicule de pompier. Ridicule cette fascination pour les armes à feu. Mais bon, je ne m'attendais pas de sa part à un long plaidoyer en faveur de leur interdiction. C'est beaucoup plus intelligent de les décrire en long, en large et en travers et de faire joujou avec. Bel exemple pour les jeunes qui écoutent sa musique et s'identifient à lui. Continue comme ça Curtis.
En dehors de ça, à part deux ou trois règlements de compte (ses acheteurs essaieront systématiquement de la lui faire à l'envers sans qu'on sache trop pourquoi), peu d'action à se mettre sous la dent. Et peu d'histoire aussi. S'il est dans un trafic lucratif de vente d'armes, on ne saura jamais comment il se procure tout cet arsenal ("on s'en fout du réseau" évacuera-t-il rapidement sous l’œil endormi de Val Kilmer arborant la même carrure que Steven Seagal) et en quoi ça consiste concrètement de passer au niveau supérieur comme il le répète souvent. La photo assez sombre est pourtant intéressante. L'ambiance est là. Mais ce n'est que bien peu de chose.