"Par le réalisateur de Taken" (et accessoirement aussi de "Banlieue 13" et "From Paris With Love" hein). Difficile de ne pas avoir une appréhension avec un tel passif, mais bon laissons une chance, il s'agit du premier long-métrage de Pierre Morel qui n'est pas sous l'égide de Luc Besson.
Arrivé à la première scène d'action, on se dit que c'est plutôt cool, car elle s'avère fun et violente, assez loin de celles aseptisées et coincées du cul des films Europacorp et on suit avec attention les pérégrinations de Sean Penn (plutôt étonnant de le voir dans ce genre d'actioner) essayant de trouver qui sont les personnes qui en ont après lui, de ce passé volontairement oublié qui resurgit.
Pourtant, on s'ennuie assez rapidement, car Sean Penn passe son temps à tergiverser - encore un film d'action qui a raté son diplôme de psychologie - et à enquêter à droite ou à gauche puisque sur les presque deux heures, il y a à peine trente minutes d'action étalées sur quatre pauvres scènes de baston (qui sont bien jouissives cependant). L'idée du tueur ayant des pertes de mémoire aurait pu être intéressante si Pierre Morel n'en faisait pas des tonnes avec ces effets ralentis et déformés à la photographie couleur sépia et on a presque autant mal au crâne que le héros.
Et puis ces clichés bon sang, notamment quand le bad guy dessoude Ray Winstone - qui joue le meilleur ami du héros - et lorsque ce dernier dit à Sean Penn au téléphone: "Kill That Bastard !". J'avais déjà deviné cette réplique avant que tu ne passes l'arme à gauche pépère. Pour parachever le tout, il y a la mort absolument ridicule du bad guy qui se fait encorner par un taureau... Comme quoi, un réalisateur de tacherons restera toujours un réalisateur de tacherons.
Attention à Sean Penn qu'il ne prenne pas goût à ce genre de productions (on a vu la filmographie de Liam Neesson depuis qu'il a accepté de faire "Taken") et je ne parle même pas de Jarvier Bardem (qui s'en sort plutôt bien) et Idris Elba (qui n'apparaît seulement que cinq minutes à l'écran) qui ne sont là que dans l'unique but de cachetonner. "Roger that".