Gutterballs (2008) est, avant d'être un film d'horreur, un hommage aux slashers des années 80. L'intrigue (et l'intégralité du film) se déroule au sein d'un bowling. Un soir, alors que l'établissement s'apprête a fermer, une femme est victime d'agressions sexuelles, un viol collectif qui vire au cauchemar lorsque l'un des protagonistes décide de la violer avec l'aide d'une quille. Suite à cela, tous les protagonistes présents ce soir-là deviendront les victimes d'un serial-killer affublé d'un sac... de bowling. Ryan Nicholson est visiblement passionné par ce sport et a voulu lui rendre hommage à travers ce film dédié aux slashers des années 80 où tous les clichés et stéréotypes y sont réunis. Le réalisateur ne fait pas dans la finesse, comme nous le prouve la version non-censurée où pas une seule ligne de dialogues n'évitera les jurons. Ici, ils se comptent par centaines, c'est impressionnant, lors de certaines répliques, on ne compte rien d'autres que des insultes et autres insanités, bref de quoi filer un infarctus à Bernard Pivot. Ajoutez à cela les innombrables scènes gores, où Ryan Nicholson, spécialisé dans les makeup-effects n'a visiblement reculé devant rien, comme en atteste les nombreuses mises à mort assez originales (notamment un étouffement forcé lors d'un 69 torride ou lorsqu'un des protagonistes qui se fait lustrer le visage dans une machine à cire chaude, les fameuses machines servant à lustrer les boules de bowling). Le film pourrait aussi bien être pris pour un torture-porn, voir même un nudie-movie tant les scènes de nudité sont nombreuses (les poitrines à l'air et les scènes de cul sont là pour le confirmer). Si le film avait de bonnes idées, on regrettera son côté amateur, ses acteurs horripilants car incapables d'être crédibles (ils surjouent constamment), et enfin, un côté Série Z qui a trop vouloir en faire, fini par devenir grand guignolesque.
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