Il y a des films qu'on a envie de kiffer. Vraiment.
Ici, tous les éléments sont réunis pour : les décors naturels du Pays de Galles sublimes, une paire d'actrices qui fait froid dans le dos, une légère dimension fantastique qui enrobe une critique acerbe des pires travers du capitalisme.
Dans ce cas là, où est-ce que j'ai lâché ? Bonne question.
Le film est enveloppée dans une brume caractéristique de cette partie du Royaume-Uni. Cette dernière donne aux paysages cet aspect à la fois fascinant et terrifiant. Comme cette brume, le récit avance lentement. Une ferme isolée, un père absent, un homme arborant fièrement un haut-de-forme rôde, le troupeau des voisins massacrés. Puis, mais surtout, les cauchemars de l'aînée qui apparaissent de façon sporadique. Délire ou prémonition ? Le spectateur est invité à faire le lien avec tous les éléments. Le film fourmille d'idées intéressantes mais peine à les mettre plus en avant, je pense notamment aux personnages secondaires comme le propriétaire de la mine ou bien du charismatique docteur.
Malgré une photographie maîtrisée, une direction des acteurs formidables, William McGregor n'arrive pas à rendre son histoire aussi captivante que son cadre. Il avait pourtant pour lui la simplicité du propos initial, car tout le monde peut comprendre ce que vit cette famille. Le film fait 1h24 mais m'a paru beaucoup plus long.