J'aime pas ça
Je sais pas ce que je pensais en allant voir ce film. Me retrouver devant une petite perle, méconnue, peut-être...
Désillusion. Chute. Crime et Châtiment.
Parpaing en pleine poire.
Et je dois te dire que je suis déçu. Amer, bête(on). Et j'aime pas ça.
J'aime pas trop quand un film qui me faisait envie me fait profondément chier. Et qu'en plus parce que je suis borné je le regarde en intégralité.
Pourtant les films qui parlent de rien, de tout, de cul, d'état alcoolique perpétuel normalement ça va.
Même si c'est volontairement filmé avec les pieds moi ça me gêne pas. Du moment qu'il y a une action lisible. Même minimaliste, je respecte ça !
Mais là, j'aime pas ça.
Alors qu'est-ce qui ne marche pas avec le métrage de Hong Sang-soo...
Inspiration
Quand un film me propose deux protagonistes insipides qui passent leur temps à se raconter leurs histoires stupides. Moi j'aime pas ça.
Quand tu fais une réalisation minimaliste genre documentaire et qu'à chaque zoom pathétique tu m'fais prendre cher.
Que tu m'serves une intrigue sans queue ni tête sur les relations humaines et que tes personnages n'arrivent qu'à me faire de la peine.
Qu'ils passent leur temps à picoler, baiser, se plaindre et pleurer. Sans jamais rien faire d'autre que de s'apitoyer. Qu'il me prend pendant le film l'envie furieuse de les tuer à coup de pelle, de pioche, de marteau, de truelle (sauf les actrices parce que quand même elles sont belles.)
Moi j'aime pas ça !
C'est con sur le papier l'idée pouvait que fonctionner. Deux amis qui sont dans la même ville sans jamais s'croiser. Mais il ne se passe absolument rien de rien, j'ai eu l'impression qu'il y avait plus de cohérence dans Holy Motors parfois, nom d'un chien.
Et ces passages en noir et blanc qui se répètent sans fin. Entre cinquante verres les deux idiots ne se rendent même pas compte qu'ils ont fait les mêmes rencontres.
Et l'autre dépressif qui me colle des envies de meurtre.
Ses rires et ses pleurs aux moments les plus incongrus. Tout laisse le spectateur sur la touche, tout est fait pour ne pas nous faire rentrer dans le film.
Écoute film, si tu veux pas de moi, ben moi je veux pas de toi non plus. Tu veux me parler de l'homme, de l'ivresse, de l'amour et de la tendresse. Soit ! J'adhère, j'adore, j'approuve.
Mais alors invite-moi. Intéresse-moi !
Juste parle-moi !
Je m'énerve au fil de l'écriture. Ça part un peu en cacahouète mon texte là...
Pourtant on sent qu'il y a de bonnes idées, une envie de dépeindre ce quotidien, un soin apporté à la construction des personnages. Sûrement... Puis je sens qu'il y a un truc que j'aurais dû comprendre. Ou bien apprécier, histoire d'être un type de bon goût.
Mais le film te balance le tout aux orties, sacrifié sur l'autel du "j'vais faire plus naturel" et du "mes acteurs sont quand même pas très bon". Ils ont l'air gênés les trois quart du film. Silences, regards en coin, plein de "aheum", de "euuuh".
Alors oui, c'est réussi, ça ressemble à la vie de tous les jours. Dieu que c'est chiant.
J'ai vraiment cru que j'allais m'endormir. Puis une heure cinquante quoi. Encore sur une heure vingt, passe.
Mais UNE HEURE CINQUANTE !
Carnage juste avant de Polanski avait le mérite de se dérouler sur une heure vingt. D'avoir de bons acteurs, de bonnes répliques.
Ici, les dialogues tiens d'ailleurs. Mais nul. Mais nul. Avec l'autre toquard qui me parle de poésie. Ha ha ha.
Je ris jaune.
D'ailleurs pendant le film j'ai pas du tout rigolé. Ni même esquissé un sourire.
Petit budget sous forme de tranche de vie, soit, mais quand c'est un morceau de la vie de deux toquards qui me collent des indigestions moi...
J'aime pas ça.