Aquarius
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Un jeune homme quitte son Oklahoma natal pour se rendre à un bureau de recrutement basé à New-York dans le but de s'engager pour la guerre au Vietnam. En chemin, en passant à Central Park, il rencontre un groupe de hippies où se trouve une femme dont il tombe amoureux. Le chef de ce clan, pacifiste, veut le convaincre de renoncer à s'engager.
Sur une carrière longue de plus d'un demi-siècle, la filmographie de Milos Forman est sans nul doute une des plus réussies, avec comme sommet Vol au-dessus d'un nid de coucou qui est un chef d'oeuvre absolu. Hair, son film suivant, est dans la même mouvance de liberté, représenté ici par ce groupe de hippies où se tient à leur tête l'excellent Treat Williams, dont ce fut un des premiers rôles. Bien que ça soit un film musical, le film est clairement un plaidoyer contre la guerre, pour la paix, et cela passe bien sûr par les chansons. Qui sont à l'image de ces gens, anticonformistes et même sulfureuses (l'une d'entre elles s'appelle Sodomy et une autre parle de manière très métaphorique des Noirs par le sexe !), et en même temps, elles passent très bien à l'image. Je ne connais pas vraiment la pièce de théatre d'origine, mais par le jeu de la mise en scène de Forman, on ne sent pas vraiment les carcans de l'adaptation tant la mise en scène est aérée, avec de très beaux plans larges, et de réels moments d'émotion. La fin bien sûr, mais cette scène formidable où, pour payer une caution, le hippie que joue Treat Williams doit quémander de l'argent à ses parents, qui rejettent violemment son mode de vie. Son père refuse l'aider, sauf s'il rentre dans le droit chemin en coupant ses cheveux, mais sa mère va fondre en larmes et l'aider de manière silencieuse car l'amour maternel est plus beau que tout. Le tout filmé avec une grande sobriété.
Bien que le sujet soit la guerre au Vietnam et que les hippies ont quasiment disparu depuis le début des années 1970, Hair conserve encore et toujours l'intemporalité de son thème, à savoir un message de paix. Tout n'est pas parfait bien sûr à l'image du personnage principal joué par John Savage qui est un peu falôt, mais le film garde cette puissance narrative et émotionnelle où le dernier plan sonne comme un possible message d'espoir.
Créée
le 13 nov. 2024
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