Probablement un des longs-métrages de King Vidor les plus célèbres et étonnants. Le film est d'abord entièrement composé d'un casting d'afro-américain, chose quasi impensable pour l'époque, et mélange le mélodrame communautaire a des numéros musicaux désuets et charmants (autre fait rare, c'est scénarisé par une femme). Surtout le film évite le plus possible les stéréotypes, ce qui était peu évident pour une réalisation sortie en 1929, en effet à deux ou trois petits détails près toute cette histoire pourrait très bien se dérouler dans une communauté blanche. Encore une fois la première partie est meilleure que la fin, car le récit part vers une direction moins intéressante, mais exacerbe les sentiments des personnages et par-là des spectateurs. Il y a plusieurs scènes qui sont parfaitement réussies entre parfois d'autres moins abouties.