Le retour du fils prodigue.
Suite au succès surprise de "Scream" et à la nouvelle vague de slashers qui en découla, il était évident que des producteurs s'intéressent à nouveau au cas Michael Myers. D'où ce septième opus censé mettre fin à la saga, ce qui ne sera bien évidemment pas le cas malgré un final jouissivement cathartique. Bancal et le cul entre deux chaises, cet "Halloween H20" a au moins le mérite de ne pas sombrer dans le post-modernisme irritant cher à Kevin Williamson en proposant un spectacle au premier degré bienvenu, cherchant avant tout à offrir une véritable conclusion aux méfaits du psychokiller mutique. Plein de bonnes intentions et de bonnes idées, soutenu par la mise en scène sobre mais efficace de Steve Miner, le film s'avère au final plus réussi dans ses retrouvailles avec l'héroïne mythique de l'opus fondateur que dans sa partie horrifique, franchement mineure. Profitant d'une longue exposition pour poser l'ambiance et ses personnages, le film de Miner parvient à rendre vivants ses personnages principaux, à commencer par une Laurie Strode (parfaite Jamie Lee Curtis) en exil et limite alcoolique, paranoïaque et hyper protectrice envers son fils (Josh Hartnett dans son premier rôle et déjà charismatique). Malheureusement, la partie slasher ne suit pas, incapable de procurer le moindre frisson et s'avérant rapidement superficielle, alignant timidement de rares meurtres peu graphiques, pas aidée par un Michael Myers complètement raté, les maquilleurs n'ayant de plus pas eu l'autorisation d'utiliser le masque du premier film. Dommage.