Enfin ! Enfin !
Enfin, on sait pourquoi cette saga s'intitule Halloween !
On s'en doutait un peu, les séries de crimes prenant place au soir d'Halloween mais on ne savait pas tout ! Pourquoi et comment le jeune garçon nommé Michael Myers a subitement viré au Mal, est soudainement devenu le Croquemitaine à l'âge de neuf ans à peine pour ne plus jamais redevenir normal ? Pourquoi cette larme, ce déchirement en fin de cinquième volet, lorsque commençait à se baisser le masque ?
Le sixième et dernier volet de la branche "Dr Loomis" vous explique tout !
Nous apprenons qu'une secte, héritière des anciens druides qui fêtaient l'Uhr-Halloween, favorisait, la constellation du Thorne constitué à l'Halloween dans le ciel, le lien psychique entre un enfant et une voix qui l'envoie tuer pour purger la terre d'une part de sa population une fois l'an, à l'Halloween, précisément.
Si l'idée n'est pas mauvaise, elle est traitée de façon brouillonne et assez mal amenée, surtout si on la place dans la dynamique de la saga. Le rapport de la mort accidentel de Laurie Strode dans cette branche narrative, l'ajout de nombreux personnages nouveaux et pourtant censés être des proche du Dr Loomis et de feu Laurie Strode, tout concourt à trahir une tentative désespérée de boucler la saga en répondant aux dernières questions qu'elle soulève encore.
Ainsi le twist final sur l'identité de l'Homme en noir du cinquième volet surprend-il sans bouleverser: le traître vient d'entrer en scène avec ce nouvel opus. Ainsi, l'organisation qui a transformé Myers en Croquemitaine, reprenant ses droits, laisse derrière elle un Michael Myers bien trop pantin, qui brille peu.
Les brumes suggestives du quatrième volet laissent quant à elles place à des flashs bleutés, furtifs et épileptiques inédits mais surtout troublants et agaçants qui, s'ils ont fait modernes lors de la sortie du film en salles, apparaissent aujourd'hui comme de la poudre aux yeux inutile.
Donald Pleasance, pour son ultime apparition dans un film qui lui est d'ailleurs dédié, est bien las et décharné, l'ombre de lui-même. C'est un peu comme, tout en le voyant, on ne le voyait pas.
C'est Paul Rudd, futur Ant-Man, qui joue les disciples de Loomis, reprenant le rôle du garçon que gardait Laurie dans le premier film, devenu adulte. Encore une bonne idée qui aurait dû être préparée plus en amont. Il nous aurait fallu le voir grandir tout au long des volets.
Sans parler du repaire de la secte dont les couloirs rouges, fumant et remplis de tuyaux font plus penser aux décors d'un Freddy Krueger qu'à ceux d'un Halloween.
Il résulte de tout cela une belle et bonne idée de conclusion portée un peu hâtivement sur le papier, pas assez mûrie et victime de son épiphanie tardive.
Vraiment bien dommage ...