Cette nouvelle trilogie Halloween me pose problème depuis le début, entre sa déférence excessive à l’original et ses quelques tentatives de le démystifier. Le premier était solide bien que simpliste, le deuxième était bête mais divertissant et là ça y est, David Gordon Green a décidé de lâcher les chiens et de faire sa conclusion en s’éloignant le plus possible de son duo vedette (pourquoi pas deux heures de plus à regarder Michael Myers se battre avec Laurie je pouvais m’en passer) et du slasher.
Mais c’est un autre des problèmes que j’ai avec cette trilogie qui cherche par tous les moyens à s’élever au delà du genre que le film de Carpenter a érigé. Or elle ne réinvente rien et on se retrouve constamment le cul entre deux chaises, mais cette fois « vous allez voir c’est différent ».
Alors oui Halloween Ends tente une proposition, mais rien ne fonctionne : c’est mal écrit, on ne comprend RIEN aux décisions de ses personnages, les victimes sont des archétypes usés, et plutôt que de prendre le temps d’exploiter les quelques idées qui parsèment son scénario Gordon Green nous les assènent au marteau, oubliant au passage de créer de la tension, une connexion émotionnelle, pour qu’on l’accompagne dans son délire mou. Je me suis emmerdé quand je ne rigolais pas.
On ne m’enlèvera pas de l’esprit que Cory qui enfile le masque diabolique n’est qu’une métaphore de Gordon Green tentant d’enfiler celui de Carpenter (oui David on les as vu tes références à Christine). Et le dernier quart d’heures bâclé qui raccroche in extremis les wagons un aveu d’échec.