Ce titre ne veut rien dire, comme celui du film

Si les suites ne me passionnent pas, les suites de films d'horreur c'est souvent désespérant. Halloween de John Carpenter a subi moultes suites au mieux oubliables ne faisant que reprendre les bases de la formule. Ca et les nombreuses reprises à la limite du plagiat dans les années 80 ont contribués à drastiquement nuire à la réputation de l'œuvre de Carpenter.

Pourtant, j'ai été grandement surpris par la suite homonyme sortie quarante ans après par David Gordon Green. Je ne détaillerai pas spécialement là-dessus parce que ça n'est pas le sujet mais j'y ai vu une variation intelligente qui prend son sujet au sérieux et qui a fait LE bon choix : ignorer les autres suites (et cette stupide histoire de lien du sang entre le tueur et ses victimes).

Malheureusement, l'Histoire se répète et il a vite été annoncé que, malgré la fin du film de Gordon Green, il allait être le premier volet d'une nouvelle trilogie par le même réalisateur. Rappelons qu'il a fallu quarante ans au film matriciel pour se trouver une suite digne de ce nom. Pourquoi alors rempiler si vite après un long-métrage qui se suffisait à lui-même ?

Dés le début du nouvel opus de cette prolifique saga, un problème frappe : le début est un long flashback reprenant juste après les évènements du film original de 1978. Non seulement cela montre que le film est trop référencé au passé de sa saga mais aussi qu'il contient des problèmes de rythme.

Le film reprend ce que j'aimais dans celui de 2018 : il fait exister (ou du moins tente) des personnages, a contrario des slashers des années 80-90 qui se limitait bien souvent à un tueur, une survivante et de la chair à canon. Seulement ces personnages sont souvent plus grossier que dans le premier et ne servent parfois à rien (ok on fait un peu exister Big John et Little John, mais au-delà du clin d'œil au créateur de la saga, quelle est la fonction dramatique de ces personnages ? Surement augmenter le nombre de morts). En plus, on nous fait revenir le moindre figurant du premier film jusqu'à l'infirmière qui accompagnait le Dr Loomis lors de l'évasion de Myers.

Et enfin mon idée perso : il faudrait pour refaire une suite originale à Halloween faire un film avec moins de présence à l'écran et d'intérêt porté au personnage de Michael Myers. Et aussi arrêter de nous rappeler toutes les dix minutes qu'il est l'essence du Mal incarné : on sait cela depuis quarante-trois ans désormais, il faudrait passer à autre chose. Intéressant cependant l'idée de faire de l'objectif de Myers de contempler le monde à travers la fenêtre de sa chambre, mais c'est trop peu exploité dans ce film-ci.