Dirty arigato
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Je connaissais Takeshi Kitano de nom et de Battle Royal, dans lequel son rôle, survolant le film tel une âme errante (cette scène sous la pluie m'a beaucoup plu), était excellent. C'est donc avec curiosité que j'ai abordé son chef-d'oeuvre, Hana-Bi.
Je m'attendais à un film d'action sympathique, voir bon, mais pas à une grande oeuvre du 7ème art.
Quelle erreur! Mais quelle erreur!!!
Je me suis pris une claque d'une heure quarante, qui m'a collé à mon canapé.
En premier lieu, il est indispensable de parler de la mise en scène et surtout de la réalisation. Je ne connaissais pas le style de Kitano, et je ne sais pas s'il le garde dans ses autres films, mais je dois dire que j'ai été très impressionné. La réalisation épouse la personnalité du personnage personnage principal : silencieuse mais attachée à ses personnages.
Il y a une véritable poésie qui se dégage de l'oeuvre. D'ailleurs, l'art prend une place très importante dans le film, lui ajoutant une nouvelle dimension et une ampleur plus grande. La bande son du film lui donne une atmosphère douce et tragique. Les peintures, de Kitano lui même, donnent une profondeur au métrage et à la rémission (à moins que...?) du personnage de l'ami de Kitano. Et enfin, le cinéma se présente comme une réunion de ses deux arts, à la fois dans la photographie pleine de poésie du film et dans la bande son que j'ai évoquée.
Enfin, l'histoire, celle d'un inspecteur talentueux, qui voit ses proches le quitter petit à petit, sans pouvoir rien y faire, et qui se retrouve déchiré entre sa culpabilité, sa violente rage et son amour pour sa femme et son ami, est simple mais emplie du profonde beauté. Le film, comme je l'ai dis, parle peu, mais montre tout très clairement. La violence est traitée avec une originalité assez brutale, soudaine, et passagère. L'amour, lui, n'a pas besoin de parole, et se révèle un véritable moteur de la poésie du film.
En bref, je conseille fortement ce film.
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Créée
le 2 août 2020
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