Le bal continue avec le conte d’Hansel et Gretel, et après l’honnête version signée The Asylum et la merde dégueulasse avec Jeremy Renner c’est au tour de la version cannabis de rentrer dans la place avec Hansel & Gretel Get Baked. Imaginez un synopsis digne de stoners, une sorcière vend du pot aux jeunes, qui une fois accrocs se pointent chez elle jusqu’à ce qu’elle décide de les bouffer (et aussi puiser leur essence afin de rajeunir). On a le copain de Gretel qui y va et finit en steak, et du coup la jeune fille part le chercher, suivie de prêt par son frangin. Ce qui est marrant sur le papier a malheureusement été écrit par des potheads qui ont oublié la moitié de leurs idées, blagues passant souvent à la trappe, lorsqu’elles ne tombent pas à plat, tout comme le gore qui est très loin d’atteindre le minimum syndical. En fait ça commence bien, on a du bon torture-porn comme on les aime, assez réussi dans ses effets, mais dans son milieu c’est affreusement creux, pour ne pas dire qu’on s’emmerde carrément, avant que ça se rattrape durant la dernière partie.
Lara Flynn Boyle s’en sort pas mal en sorcière, mais elle fait pale figure à côté de Dee Wallace dans la version The Asylum; faut dire que sa tronche abîmée par la chirurgie esthétique la limite à jouer les bimbos au visage figé, pour ne pas dire MILF de gonzo-porn. On sourira surtout grâce à quelques-unes de ses punchlines, mais rien de franchement mémorable. L’autre — réel — atout féminin c’est Molly C. Quinn, la jolie fille rouquine de Castle (aka Nathan Fillon), qui fera baver tous les amateurs de demoiselles à crinière de feu. Pour le reste tout le monde est un peu flan et est placé là pour servir des scènes inutiles prolongeant l’expérience qui se barre un peu dans tous les sens (on suit même le cartel local qui s’énerve et veut remonter jusqu’à la sorcière, partie totalement insupportable, sans oublier les flics qui vont acheter des donuts et les victimes zombifiées et très mal maquillées…).
Hansel & Gretel Get Baked, malgré son budget de 4,5 millions de dollars fait un peu con à côté de celui à 150.000$ de The Asylum. Il n’est pas totalement mauvais, mais son écriture aurait dû être profondément revue avant d’être tournée tellement le rythme est boiteux. La blague la plus efficace du film se situe d’ailleurs sur la jaquette, l’un des producteurs étant Mark Morgan, producteur de Twilight, ce qui affiche un beau « From The Producer of Twilight ». Une fois arrivé à la fin de la bobine on ne sait pas trop si l’on a vu un film d’horreur ou une comédie, voire même aucun des deux, et ça ça fait vraiment mauvais effet.
SlashersHouse
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le 10 mars 2013

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